- amap2bienassis
- 1 nov. 2020
- 3 min de lecture
Déjà , quel voyage entreprennent vos biodéchets ?
Ils partent tout d'abord quelques temps chez le porteur du bac car ce n'est pas à 20 h 30 le jeudi que sa motivation et les possibilités d'un grand voyage sont au rendez-vous.
Plus tard (mais toujours pas ce fameux jeudi soir), quand les conditions sont au rendez-vous et que le bac a atteint son poids de forme (rapport fréquence des trajets vers la destination finale/poids du bac à l'appréciation du porteur...), direction le 34 rue Albert Thomas dans les locaux de l'association "Un guidon dans la tête" qui héberge l'autre association "Terra Preta" qui nous intéresse tout particulièrement pour le coup.
C'est en effet dans la cours de cette adresse qu'un grand bac en bois d'un mètre cube se languit de biodéchêts frais. Il est plus que rassasié lorsque le porteur se libère de son fardeau, puisqu'à cette matière fraiche sera ajoutée une même quantité de bois broyé assez grossièrement (BRF ou broyat) pour la bonne décomposition du tout sans odeurs !
C'est parti ensuite pour environ deux trois mois dans le ventre de ce bac puis de 6 autres
semaines dans un autre bac au calme pour devenir la fameuse "terra preta" ou "terre noire"
dont l'association porte le nom. Cette "terre noire" est pour l'instant utilisée pour des cultures sur le site.
Les "règles"
1. Ne pas mettre de laitages, de viande ou de poisson
Parce que ces aliments-là vont pouvoir, dans leur décomposition, favoriser le développement de
pathogènes. Ce sont de plus ces aliments là qui attirent les nuisibles tels les rats à venir profiter d'un casse-croute offert !
Tout le reste est le bienvenu tant qu'on parle de consommables ! Pour le non-consommable, il
vaut mieux demander.
2. Ne pas laisser de trop gros morceaux
Pour les grosses chutes de légumes, les retailler (disons taille d'un quart de pomme maximum.) [Oui, je sais ça dépend de la pomme...].
La transformation magique des biodéchêts en "terra preta", c'est en fait le travail des détritivores (bébêtes qui se nourrissent de matière végétale en décomposition à différents stades, dont l'emblématique vers de terre), des bactéries et des champignons. Quand le tas est dense (gros morceaux, biodéchêts très humides qui s'agglomèrent pour faire des gros paquets...), c'est plutôt les bactéries qui se chargent du travail et il vaut mieux une épingle sur le nez !
Si c'est aéré (petits morceaux et mélange avec du broyat de bois), c'est plutôt les champignons, et là , en gros, ça sent la forêt !
3. Recouvrir de sciure mon apport (oui, je sais, des fois elle n'est pas là ...)
Le porteur garde un peu le bac à la maison, la sciure évite qu'il se munisse d'une pince à linge Ã
chaque fois qu'il passe à côté puisqu'elle absorbe l'excédent d'humidité et qu'elle désodorise en
quelque sorte (n'essayez pas d'en mettre sous les aisselles tout de même !)
4. Ne pas jeter son sac en plastique bio-sourcé et biodégradable avec
Ces sacs contiennent une part de plastique et s'il disparait de notre vue, il n'en fait pas moins des micro-particules qui vont aller rejoindre notre terre... Le porteur peut en plus amener jusqu'à vos mimines des seaux plastiques de contenance 5L (récupérés et réutilisables à souhait) car l'association en propose (manifestez-vous !).
Si tu es arrivé jusque lÃ
C'est peut-être que tu peux aller encore un peu plus loin en :
• posant les questions qui te resteraient (à l'une des permanences à l'accueil ou sur le mail de
l'AMAP) ;
• visitant le site de l'association : https://terra-preta.fr/ ;
• adhérant à l'association : https://terra-preta.fr/adherer-a-terra-preta/ ;
• allant sur place déposer tes biodéchêts pour découvrir le lieu et peut-être t'y investir Ã
l'occasion ;
• voulant essayer d'être porteur (passe le mot lors d'une permanence à l'accueil ou envoie un
petit mail là aussi !).
